Revenir au site

Moi, Ambrose, roi du scrabble, Susin Nielsen

ou comment cultiver ses singularités, chez Hélium.

· LECTURES ET FILMS

Ambrose a presque treize ans. Il habite seul à Vancouver avec sa mère, Irène, qui a perdu son mari brutalement lors de sa grossesse. Traumatisée par ce deuil, elle est angoissée et ultra protectrice, d'autant qu'Ambrose est allergique aux cacahuètes. Ils déménagent tous les deux ans au gré des vacations d'Irène, qui est chargée de cours en littérature, et Ambrose a du mal à s'intégrer dans ses nouvelles écoles. Suite à un épisode de harcèlement qui manque lui coûter la vie, il est déscolarisé.

Un jour il fait la connaissance de Cosmo, le fils de ses voisins, qui sort tout juste de prison. Cette rencontre va bousculer son quotidien monotone et lui apporter renouveau et légèreté. Grâce à la relation avec Cosmo il va prendre confiance en lui et enrichir son existence de nouvelles aventures humaines.

 

Même si cela n'est pas énoncé textuellement on devine qu'Ambrose est autiste Asperger.Il parle sans aucun filtre, peine à se socialiser et a un intérêt très prononcé pour le Scrabble.


Ce roman adolescent est infusé d'un humour rafraîchissant. Le franc-parler d'Ambrose nous rappelle à quel point nous évoluons dans un monde de codes étriqués et de faux-semblants.
Ce livre est une belle célébration de la puissance de l'amitié : Ambrose et Cosmo s'aident mutuellement à grandir et à s’épanouir parce qu'ils arrivent à voir chacun dans l'autre l'infini des possibles.
D'autres thèmes traversent le roman comme l'importance des deuxièmes chances et le cheminement des parents pour accepter de laisser leurs enfants voler de leurs propres ailes.
 

Une lecture délicieusement optimiste qui nous invite à cultiver nos singularités et à rebondir sur nos échecs.

Cécile G.